Elysian Fields dans l’œil de Richard Dumas

22.09.2022

En attendant la venue des envoûtants Elysian Fields à l’Ubu ce dimanche 25 septembre, on a demandé à Richard Dumas, photographe historique des Trans Musicales, de nous raconter l’histoire derrière une photo prise il y a 20 ans de Jennifer Charles, chanteuse du groupe new-yorkais.

Connu pour ses saisissants portraits d’artistes en noir et blanc, qui habillent depuis plus de 30 ans les pages de grands titres de presse, Richard Dumas suit également le festival depuis ses débuts – il a même, pour l’anecdote, participé à la toute première édition en 1979 avec son groupe TVC 15, ainsi qu’à celle de 1982 au sein de Dolce Vita
En 2001, le Rennais fait la rencontre d’Elysian Fields, qu’il doit photographier pour Libération…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2001, dans un hôtel de la rue Fontaine à Paris, j’ai rendez-vous avec les Elysian Fields qui viennent de sortir l’hypnotique Queen of the Meadow.

Suis en mission commandée pour Libération et Philippe Garnier écrira le papier de chez lui à Los Angeles. Philippe au téléphone m’a bien fait monter la sauce sur l’album et la chanteuse Jennifer Charles qui lui a visiblement jeté un sort. Arrivé à l’hôtel, surprise d’apprendre que Jennifer sera seule pour les photos, que son acolyte sorcier et compagnon Oren Bloedow n’est pas dans son assiette, jetlag etc. 

Pour être honnête on est ravi de se retrouver entre quatre yeux et un objectif de Rolleiflex avec la chanteuse, pour laquelle poser semble être une seconde nature. La séance est comme sur un nuage, on a disparu dans l’escalier en face de l’hôtel ; le temps semble ne plus exister

Garnier auquel j’avais fait à l’époque un rapport très précis de la séance jettera dans son article : “Voilà que la province française va résonner des chants “élyséens” en tournée, voilà que le groupe est en séjour promo dans un hôtel parisien, chanteuse séquestrée deux heures dans un escalier par le photographe de Libé, émoi, commotion, enfantillages…”

On avoue que l’ensorcellement dure depuis, et qu’on est aux anges à l’idée déjà de les revoir vingt ans après, dans un Ubu qui leur va forcément comme un gant.

Rendez-vous ce dimanche pour vivre un concert “Lazy Sunday” qui s’annonce hypnotisant.

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