L’aventure musicale de Rose Sauvage et NIPPLE Crunch
« Il faut faire des erreurs, ça fait avancer. Et l’avantage c’est que tu peux dire, “non c’est pas une erreur, c’est ma musique.” ».
GIRLS ROCK CAMP
Le Girls Rock Camp permet à des filles âgées entre 13 et 17 ans de découvrir la pratique d’un instrument et de créer des morceaux. Pour cela, plusieurs intervenantes musiciennes viennent transmettre leur expérience et apprendre aux filles à jouer et à composer. Récits et extraits d’une semaine de création.
Quand on rentre au Jardin Moderne, ça se voit que c’est rock, avec la décoration et les dessins accrochés aux murs et les couleurs. On y rencontre rapidement Raphaëlle, Angèle, Noria, Alycia, Adèle, Eleonore, Firdaoussi, Adélie. Elles se sont connues lundi mais elles ont une complicité incroyable, on a l’impression qu’elles se connaissent depuis longtemps. Elles arrivent à bien communiquer et leurs différences d’âges ne changent rien dans le groupe. Elles ne se jugent pas entre elle mais s’aident à mieux réussir. C’est ça qui est formidable.
Quand elles discutent entre elles, elles rigolent en faisant des blagues ou même juste en se regardant elles se comprennent. Elles s’écoutent les unes et les autres. Elles sont vraiment investies dans leur travail. Elle se donnent à fond dans leur musique et sont vraiment fusionnelles. On dirait qu’elles se connaissent depuis des années et qu’elles ont toujours joué de leur instrument tellement qu’elles sont à l’aise. Qu’elles travaillent ensemble ou qu’elles fassent une pause, elles rigolent.
Toutes, sont des jeunes filles âgées entre 13 et 17 ans venues accomplir le défi de faire un concert à la fin de la semaine.
« C’est vraiment un challenge. Pendant une semaine tu dois apprendre vraiment les bases d’un instrument que tu ne connais pas et même un peu plus. Et à la fin, tu dois jouer un morceau composé. Et dans ce défi, l’idée est aussi de créer du lien entre nous. »
La plupart des participantes ont déjà fait du piano ou de la batterie, mais durant le stage, elles ne pouvaient pas jouer d’un instrument qu’elles connaissaient. Pendant la semaine de création, les intervenantes leur impose un thème et ça leur permet de les guider. Elles parlent du sexisme (en anglais, « car c’est stylé ») et d’inégalités entre hommes et femmes.
« Il y a des artistes qui vous inspirent ? On s’inspire nous-mêmes. »
Les musiciennes écoutent de tout sauf de la k‑pop et du jazz. Elles s’inspirent d’elles-mêmes et des artistes qu’elles écoutent : du rock des années 60 à la pop de 2023.
« Qu’est ce qui vous a marqué cette semaine ?
J’adore la batterie. C’est trop sous-coté. Ça défoule.
Moi je pense que c’est le fait de se mettre en groupe et de composer. Ça m’a marquée la cohésion du groupe, quand tu écris ensemble ».
Elles sont contentes et elles ont hâte de jouer au concert de samedi tout en étant stressées à l’idée de se tromper.
« Faut pas faire d’erreur car sinon ça nuit au groupes. (Rires) Non, il faut faire des erreurs, ça fait avancer. Et l’avantage c’est que tu peux dire, « non c’est pas une erreur, c’est ma musique. (Rires) ».
ENTRETIENS ET ARTICLE RÉALISÉS PAR INÈS, LÉNA, MAËLLE, ZINEB E.,ET ZINEB S. COLLÉGIENNES À CLOTILDE VAUTIER À MAUREPAS, VENUES COUVRIR L’ÉVÉNEMENT GIRLS ROCK CAMP EN TANT QU’APPRENTIES JOURNALISTES