Une fois n’est pas coutume, c’est une reprise qui met ici en valeur un groupe qui joue généralement ses propres compositions. Trois mois après la disparition de Rachid Taha – figure majeure de l’arab rock français – et au cours d’une édition des Trans Musicales qui lui est alors dédiée, le groupe Al-Qasar lui rend un hommage puissant et branché sur secteur.

C’est que le projet du Franco-Américain Thomas Attar Bellier, guitariste et producteur de rock psychédélique ici allié au chanteur gnaoui Jaouad El Garouge, fait également converger diverses influences méditerranéennes et des distorsions toute américaines.

Barra Barra, Al-Qasar reprend les différents éléments qui composent sa musique hybride et actuelle : une lente montée des percussions où dialoguent batterie et darbouka, une guitare au son heavy, un oud virtuose et enfin le chant guttural en arabe qui partage ces paroles engagées de Rachid Taha, poème désabusé sur l’état du monde.