#Trans2024 : les tendances de la programmation
À une époque où les recommandations musicales sont dictées par des algorithmes, il est toujours enthousiasmant de constater que de nombreux·ses artistes à travers le monde résistent, et continuent de créer de nouveaux langages et objets musicaux. Comme autant de petits miroirs et fragments d’une gigantesque boule à facettes reflétant la diversité des cultures qui font notre humanité et nourrissent nos pulsions de vie, individuelles et collectives.
45 ans après la première édition, les Rencontres Trans Musicales de Rennes demeurent cet espace-temps où tout est possible et dont l’une des missions est de continuer à représenter la richesse de la création musicale contemporaine, sans limite géographique, stylistique ou culturelle.
La programmation de cette 46e édition présente donc près de 80 artistes ou groupes au sein
desquels on dénombre plus de 40 origines géographiques et culturelles (de tous les continents) et une vingtaine de langues, qu’elles soient chantées, parlées, rappées ou criées. Musicalement, on retrouve dans cette programmation, comme lors des éditions précédentes, une très large représentation des esthétiques musicales existantes dans le champ des musiques populaires contemporaines.
Cependant, quelques tendances sont un peu plus prononcées, à commencer par une présence accrue du rap par rapport aux années passées, notamment à travers des croisements avec du rock ou des musiques électroniques et industrielles. Le rock reste quant à lui très présent, avec notamment un certain nombre de groupes au son post-punk ou psychédélique. Au sein des musiques électroniques, la bass music, la techno et la house sont bien représentées. Mais les sonorités électroniques sont également audibles à travers des projets hybrides ou proposant des relectures singulières de musiques traditionnelles et folk de diverses régions du monde (Murcie, Sardaigne, Tibet, Bretagne…). D’autres formations revisitent également à leur manière des musiques locales de nombreux pays (Azerbaïdjan, Japon, Liban, Mongolie, Tanzanie, Vietnam…), sans forcément faire appel aux sons électroniques.
Sans s’arrêter ici sur les nombreux·ses autres artistes qui sont les seul·es à représenter leur style musical, on devine et on comprend que la programmation de ces 46es Rencontres Trans Musicales reste fidèle à l’esprit d’aventure, de découverte et d’ouverture qui définit l’événement depuis ses origines.