[Echo-système] Les assos à l’Ubu : Chevreuil
Près de la moitié des dates de concerts sur une saison UBU sont programmées par des associations locales ! Elles contribuent ainsi au renouvellement et à la vitalité de scènes musicales parfois moins travaillées par Les Trans : de l’acid-core au garage vintage, du metal au hip hop pour ne citer que quelques exemples, ce sont autant de projets artistiques différents portés par des passionné.es. Après une année sans les avoir revu·e·s dans nos murs, nous avons demandé à ces organisatrices et organisateurs de tout âge et horizons de se présenter et de nous faire un petit point avant d’avoir à nouveau le plaisir de les accueillir.
Pouvez-vous présenter votre asso ?
Romain Trochet : Au départ c’est une bande de pote qui se sont rencontrés à l’Ubu ! Sur les premières fêtes qu’on a pu organiser ensemble, on s’est rendu compte qu’il y avait pas mal de synergies avec deux personnes qui mixaient, une autre qui avait un système son, une photographe, un vidéaste, une scénographe… Donc on a décidé de créer un collectif à partir de cette énergie.
La première soirée organisée par l’asso était une before aux Champs libres en Février 2015, et depuis on a investi plein de lieux différents en salle ou en plein air. Le collectif a évolué mais le but est toujours le même : faire jouer des artistes qu’on aime, souvent des talents locaux, autour de la techno au sens large, avec des soirées aux décos soignées et originales.
Depuis quand programmez-vous des soirées à l’Ubu ? Quel en est l’esprit ?
Notre première soirée à l’Ubu était pour un after du festival Mettre en Scène, en 2017. Plus tard on a été invité par la RAW pour une collaboration de feu, le CHEVRAW. Depuis on a rencontré Jean-Louis en direct, et on essaie de caler une date par semestre. En général on réserve une date sans line-up précis, et on construit ensuite la soirée autour des artistes qui sont dispos à ce moment-là.
Pourquoi programmez-vous à l’Ubu ?
C’est le lieu sacro-sain ! Il y a un truc particulier, une chaleur, et une ambiance… Il n’y a pas beaucoup de place à l’intérieur mais tu as la possibilité de sortir, l’équipe qui accueille est au top, les prix sont abordables au bar. En backstage les loges sont bien, tu rencontres des gens, il y a une émulation très cool dans cet endroit.
Votre meilleur souvenir d’une soirée que vous y avez organisée ?
J’ai un super souvenir du passage de SPFDJ. L’artiste qui jouait avant elle, SVAROG, avait fait un live assez lent, une techno tranquille. Les gens ont apprécié mais on sentait l’envie que ça explose, et pour ma part je suis plus adepte de gros kick. Là-dessus SPFDJ est arrivé et a tout cassé, les gens sont devenus fous, tout le monde criait et sifflait, un vrai peak time !
Comment avez-vous satisfait votre goût pour la musique depuis le début de la crise ?
C’est compliqué ! J’aime beaucoup la musique mais j’aime surtout ce qui va avec, soit la danse et la communion, le fait de pouvoir se retrouver… Le truc cool c’était de mettre du son en début de soirée pour se chauffer et parfois partir sur un coup de tête en club. Je fais maintenant beaucoup de sport, donc je vais en écouter pour aller courir par exemple.
Par ailleurs on continue à sortir notre podcast « Chasse Gardée » où on présente des artistes electro rennais, on garde le contact avec ce qui sort.
Qu’avez-vous le plus hâte de retrouver quand l’organisation de soirées sera de nouveau possible ?
Pouvoir se retrouver avec notre public entre Chevreuils ! Une partie est maintenant à Paris, d’autres sont arrivés entre temps, là il va s’agir de se retrouver entre potes et reprendre le pouls de tout le monde. Et, évidemment, passer beaucoup de temps à danser !
Un artiste / des artistes que vous conseillez de découvrir ?
Profitons-en pour saluer notre scénographe qui participe à Elemento Records, un collectif et un label entièrement féminin qui vient de sortir un EP :
https://elementorecords.bandcamp.com/releases
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Photo de couverture par Sarah Stefani