Fews en 5 morceaux
Formé en 2014 à Malmö, en Suède, le quatuor transnational Fews (deux Suédois, un Anglais et un Américain) débarque à l’Ubu le mardi 24 octobre avec son rock puissant et mélodique, au croisement des esthétiques punk, post-punk, krautrock et shoegaze. Avec trois albums, un EP, une dizaine de vidéos et plusieurs tournées européennes en 9 ans, le groupe a déjà une belle expérience du studio et de la scène, mais n’avait jusque-là jamais joué dans un club français en dehors de Paris. Un événement, donc, pour les fans de la région. Retour en cinq morceaux sur le parcours de Fews.
The Zoo (2015)
À peine un an après sa formation, le groupe sort son premier 45 tours ILL sur le label Speedy Wunderground du producteur Dan Carey (Hot Chip, Franz Ferdinand, Kae Tempest, Fontaines D.C., Black Midi, Squid…), et signe alors chez PIAS Records, qui publie dans la foulée le single The Zoo. Une introduction parfaite au style du groupe que le quatuor qualifie lui-même de « post-post-punk, motorik noise-pop ». « Motorik » désigne ici un rythme hypnotique popularisé dans les années 1970 par des groupes krautrock allemands comme Neu! et Can. Un terme inspiré de la régularité du bruit d’un moteur bien réglé et de l’autoroute sur laquelle glisse ces berlines allemandes.
100 Goosebumps (2016)
Au printemps de l’année suivante, pour annoncer son premier album Means dont la sortie est prévue quelques semaines après, le groupe sort le single 100 Goosebumps et le clip qui l’illustre. À nouveau réalisée par Alden Volney (qui avait déjà signé le clip de The Zoo), cette vidéo tournée dans l’asile désaffecté de East London s’appuie sur le rythme effréné du morceau. Et on y découvre le nouveau bassiste Jay Clifton, suite au départ d’Alexander Blomfeldt qui voulait, selon le groupe, « faire des choses normales de la vie, comme acheter une maison, acheter une voiture et avoir une famille ».
More Than Ever (2019)
Après une pause d’un an entre mi-2017 et mi-2018, Fews revient avec de nouveaux titres – dont ce More Than Ever fin janvier 2019, dans lequel les guitares trouvent un équilibre parfait entre impact rock et mélodies pop. Il sera suivi début mars d’un nouvel album, Into Red, puis, deux semaines après, de l’annonce surprise du départ de l’un des deux cofondateurs du groupe – David Alexander Lomelino – qui reprend alors son précédent projet solo, Summer Heart. Il sera remplacé plus tard dans l’année par Jacob Olson à la guitare.
Heaven (2020)
Véritable pavé kraut-punk sorti en mai 2020 en pleine crise sanitaire, Heaven annonce un EP autoproduit (Dog EP) puisque le groupe n’a plus de label. Un retour au do it yourself, avec cependant le renfort au mixage de Gustav Brunn, déjà croisé derrière la console des compatriotes de Viagra Boys. Avertissement aux personnes sensibles : la vidéo déborde de flashes et d’effets stroboscopiques…
Massolit (2022)
Fin 2022, Fews donne de ses nouvelles avec le clip du titre Massolit, cette fois accompagné par un label de Göteborg, Welfare Sounds & Records. Le morceau confirme la ligne musicale du groupe, un post-punk maximaliste aimant le bruit et les mélodies. Et on devine alors que Fews passe un nouveau palier grâce à une production plus ambitieuse et attentive aux détails. Ce que confirme finalement Glass City – le troisième album sorti en mars 2023 – que le groupe présentera sur scène lors de son concert à l’Ubu.
FEWS est en concert à l’Ubu le mardi 24 octobre à 20h, avec Pale Blue Eyes
Écouter l’album Glass City (2023, Welfare Sounds & Records) :