Comme chaque année en cette période de rentrée, une sélection de jeunes artistes de Rennes et de sa région – toutes et tous programmé·es sur la prochaine édition des Trans Musicales – bénéficient d’un dispositif d’accompagnement artistique spécifique pour les soutenir dans le développement de leur projet.

Mis en place en 2002, l’accompagnement artistique aide chaque année de jeunes groupes à avancer dans leur processus de professionnalisation, à travers des ateliers, conseils et ressources mises à leur disposition. Que ce soit la scénographie, la communication, l’articulation d’un projet artistique ou encore la création musicale même, les différents aspects de leurs activités sont abordés dans une approche adaptée à leurs besoins. Une préparation sérieuse pour se présenter aux publics et aux professionnels dans les meilleures conditions possibles en décembre lors du festival, mais aussi dès novembre lors du tour de chauffe que constitue la Tournée des Trans, à travers différentes salles de concert du Grand Ouest.

Plus d’une centaine de groupes et d’artistes ont déjà bénéficié de ce dispositif d’accompagnement depuis sa création il y a vingt ans (dont Bikini Machine, GaBlé, Juveniles, Her, Atoem, Guadal Tejaz…). En voici la promotion 2022 !

Mowdee

Producteur, rappeur et DJ basé à Rennes, le charismatique Mowdee développe un style qu’il appelle « gangsthouse », à mi-chemin entre rap et électro, évoquant ainsi une évolution des courants hip house et ghetto house de Chicago, comme sur son titre addictif Je t’embête sorti en 2021. Après s’être fait connaître via quelques clips drôles et bien ficelés, l’artiste s’est révélé sur scène en juin dernier à l’Ubu où il a présenté son premier EP (Flashback).

Mowdee est par ailleurs accompagné depuis le printemps dernier dans le cadre d’une « production mutualisée », un dispositif de la région Bretagne permettant à l’artiste de travailler avec trois structures partenaires : Bonjour Minuit à Saint-Brieuc, Le SEW à Morlaix et Les Trans à Rennes.

Beau Bandit

Le quintet pop rennais Beau Bandit présente un univers doux, joyeux et enivrant, aux belles références (Bowie, Eels, Andrea Laszlo De Simone). Un travail d’artisans-orfèvres dans la confection de chansons aux mélodies et aux arrangements soignés où claviers et chœurs achèvent de nous convaincre qu’on tient là une nouvelle pépite rennaise. Point de violence chez Beau Bandit, mais un braquage du cœur.

Sarakiniko

Projet solo du Breton Yann Canevet, auparavant croisé dans le groupe The Summer Of Maria False (Trans 2008), Sarakiniko joue une musique nourrie du shoegaze de My Bloody Valentine et du son de la scène new wave britannique des années 1980. C’est ce son si particulier, qu’il qualifie lui-même de “mud pop”, que l’on retrouve dans son premier album paru cette année, Red Forest, où se mêlent guitares langoureuses et rythmiques implacables.

Vicky Veryno

Les compositions lumineuses de la chanteuse-guitariste Vicky Veryno oscillent entre l’intimité de l’acoustique et l’énergie de l’électrique. En toute liberté, l’artiste crée un univers où se croisent le folk romantique de Nick Drake et les élans psychédéliques chers à King Gizzard & The Lizard Wizard. Avec un goût pour les belles mélodies mais aussi l’envie de les altérer ponctuellement avec de légères dissonances.

Tago Mago

Le duo rennais Tago Mago (claviers, batterie et voix) propose une musique issue du rock psyché et du jazz prog (école Soft Machine) qui mêle des cavalcades énergiques, la liberté de l’improvisation et un grain de folie qui lui est propre. Avec un nom emprunté à l’album le plus célèbre du fameux groupe de krautrock allemand Can, comment pourrait-il en être autrement ?