#Trans2025 : les tendances de la programmation

16.09.2025

Dans un pays, un continent et un monde aux destinées toujours incertaines, les Rencontres Trans Musicales s’attachent, avec constance, à refléter en musiques l’impermanence de la vie et de notre époque, ainsi que la diversité d’expression des cultures. 

Les grands phénomènes sociaux des deux dernières décennies ont conduit à une fragmentation des sociétés selon les convictions, croyances et idéologies. Ce qui limite par là même la rencontre avec l’Autre, celle ou celui qui a d’autres références, pense autrement, aspire à autre chose et a des goûts qu’on ne partage pas forcément.

Le festival, qui porte en son nom le terme de « Rencontres », est conçu à rebours de cette vision. Traverser un monde de musiques, de langues et de sensibilités, sans limites, ensemble malgré nos différences, est l’utopie portée par les Trans Musicales depuis 46 ans. Une utopie qui deviendra à nouveau réalité pendant 5 jours, début décembre.  

Avec la programmation de cette édition, nous découvrirons sur scène 77 groupes, artistes en solo, ou DJs, de tous les continents, et de près de 40 origines géographiques et culturelles différentes. Une « tour de Babel » où l’on pourra entendre une vingtaine de langues chantées, rappées, parlées ou hurlées…  

Côté musique, la sono mondiale se donne rendez- vous puisqu’un large panorama des musiques de notre époque, créées en Bretagne, en France, en Europe et dans le monde entier, sera encore représenté à Rennes. 

Dans cette foisonnante programmation, le rock (pop, psychédélique, punk, metal, industriel…) et les musiques purement électroniques (techno, house, electronica, bass music…) représentent chacun environ un quart des artistes. C’est aussi le cas de musiques nouvelles inspirées de traditions locales (les polyphonies occitanes avec Cocanha, la chanson napolitaine avec LA NIÑA, la musique bretonne à la manière auvergnate avec Gregailh, le chant traditionnel catalan avec Tarta Relena…) ou de régions du monde extra-occidentales (la musique classique hindoustanie avec Karma Sheen, la cumbia mexicaine avec Son Rompe Pera, les rythmes de la diaspora afro-lusophone avec Fidju Kitxora, le gamelan électronique nippo-indonésien de Takkak Takkak, le nouvel afrobeat du Nigérian Etuk Ubong, la musique électro-industrielle irakienne de Use Knife…).  

Que nous réserve le dernier quart de cette programmation ? Un renouveau rap qui se confirme, dans le prolongement de la tendance entamée en 2024, mais aussi du groove et des mélanges en tous genres, où funk, jazz, dub, reggae et hip hop peuvent être croisés entre eux, mais aussi avec du rock, de la pop et quelques sons électroniques… 

 Enfin, au-delà de styles musicaux précis, on remarque que l’engagement politique porté par une énergie punk – dans sa dimension créatrice – nourrit une large partie de la programmation. Un dénominateur commun à nombre d’artistes de notre époque, et donc aussi à une grande partie de celles et ceux qui feront cette édition. Une énergie qui sera, à n’en pas douter, décuplée par le public du festival, toujours aussi curieux et avide de découvertes.  

Nous vous souhaitons de magnifiques 47es Rencontres Trans Musicales !