1 minute avec… Mayssa Jallad
Nous nous sommes entretenu·es avec Mayssa Jallad, chercheuse en urbanisme et musicienne libanaise. Activiste engagée, la Beyrouthine utilise la musique comme un puissant vecteur d’expression et de militantisme, notamment à travers son album Marjaa: the Battle of the Hotels. Programmée à l’Ubu le 6 décembre lors des 46es Rencontres Trans Musicales, Mayssa Jallad prendra la parole le 5 décembre aux Champs Libres, à l’occasion d’une conférence précédée d’un concert, dans le cadre des rencontres Musiques et Sociétés. Un concert-conférence sur la création musicale au Liban qui lui donnera l’opportunité de présenter son projet et d’aborder la place de la musique et ses échos dans une société bouleversée, aux côtés de la directrice du festival Beirut&Beyond, Amani Semaan.
Nous lui avons proposé de nous résumer en une minute le contenu de son intervention. Un challenge difficile, qu’elle a quand même relevé haut la main… et avec le sourire.
“Salut, je m’appelle Mayssa Jallad, je suis chanteuse, compositrice et chercheuse urbaine. Je donne un concert suivi d’une conférence le 5 décembre aux Champs Libres. J’y présenterai mon album, Marjaa: the Battle of the Hotels, qui parle d’une bataille urbaine qui s’est produite à Beyrouth au début de la guerre civile au Liban entre octobre 1975 et mars 1976. Je décris les évènements de cette bataille du point de vue de l’architecture : ce que les bâtiments ont vécu, de ces milices rouges et bleues qui les ont envahis et qui ont décidé du sort de la ville, la divisant entre Est et Ouest pendant 15 ans.
La conférence qui suivra parlera de cet album, mais aussi de la création musicale au Liban, souvent politique et engagée, toujours affectée par un contexte difficile, qui, ces dernières années, a été un ascenseur émotionnel. Je serai rejointe par Amani Semaan, fondatrice du festival Beirut&Beyond. Nous allons discuter de l’album, du Liban et de la place qu’y occupe la musique.”
Pour en savoir plus sur Mayssa Jallad, son rapport à son pays et ses politiques ou bien le lien entre ses actions en tant que militante et son processus créatif, consultez cet article en anglais publié sur le média suisse norient.