[Musiques & Sociétés] “Nous avons la responsabilité de nous questionner sur ce que nous donnons à voir”

30.11.2023

Au-delà des passionnants enjeux artistiques qui la concernent, la musique (et l’art en général) se nourrit et impacte l’environnement dans lequel elle est créée et diffusée. La programmation du festival et les artistes accueilli·es aux Trans Musicales l’illustrent d’ailleurs chaque année.
En écho aux concerts du festival, Musiques & Sociétés proposent différents rendez-vous pour mêler le plaisir de parler de musiques, d’arts, de pratiques culturelles, et l’intérêt de les questionner dans leurs dimensions esthétiques, sociales, voire politiques.
Musiques & Sociétés réunit et renouvelle deux propositions bien connues des festivalier·ères : les conférences-concerts, inventées en 2004, et Rencontres & Débats, au programme du festival depuis 2008.

Doit-on, au nom de l’art, faire fi des enjeux sociétaux qui traversent notre société ? Comment ces enjeux – qu’ils soient écologiques, liés à l’égalité femme-homme ou à la diversité – influencent-ils les programmations de nos festivals et de nos lieux ? Ces questions complexes et souvent sources de tensions animent, aujourd’hui plus que jamais, les actions des acteur·rices culturel·les français·es. Pour tenter d’établir quelles responsabilités sont particulièrement mobilisées face aux défis actuels, Le Collectif des festivals, la FEDELIMA et Les Trans proposent, dans le cadre des 45es Rencontres Trans Musicales, deux rencontres à l’auditorium de la Maison des Associations, le jeudi 7 et le vendredi 8 décembre prochains. 

Avant ces rendez-vous, Maryline Lair, directrice du Collectif des festivals, Stéphanie Gembarski, coordinatrice des dynamiques liées à l’égalité, aux diversités et aux pratiques artistiques et culturelles à la FEDELIMA, et Erwan Gouadec, directeur délégué de l’Association Trans Musicales, évoquent ensemble certains aspects de la notion de responsabilité appliquée aux enjeux artistiques et culturels.

Deux rencontres intitulées « En toute responsabilité » sont programmées cette année : l’une sur le thème « Agir en responsabilité pour les acteur·rices culturel·les », l’autre ayant pour titre « Programmer : équilibre ou frictions entre liberté et responsabilité ». Pouvez-vous présenter ces deux rencontres ?

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Ces deux rencontres vont questionner les interactions du monde culturel, plus particulièrement celui des musiques actuelles, avec le monde dans lequel nous vivons. L’idée est de savoir de quelle façon ce secteur peut prendre part aux enjeux de la société de demain, comment il peut être un endroit pour penser, de manière collective, le monde dans lequel nous souhaitons vivre, et en quoi il n’est pas détaché des enjeux écologiques, sociaux, économiques, éducatifs, de genre et d’expression des personnes. Nous verrons comment tout cela se traduit au quotidien dans la vie des artistes, mais aussi des organisations à la tête de festivals ou de salles. »

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Il y a une dizaine d’années, nous avions déjà proposé une rencontre sur le principe de la responsabilité, un concept porté par Hans Jonas [un philosophe allemand du XXe siècle reconnu pour avoir notamment réfléchi sur l’éthique de la responsabilité et les problèmes environnementaux]. Nous avions envie de réaborder ce sujet cette année, dans une période où les enjeux de transition écologique sont maintenant grandement partagés et plutôt bien connus des acteur·rices culturel·les. Nous souhaitions reposer la question de la responsabilité, maintenant que les prises de conscience sont effectives. Comment, concrètement, pouvons-nous changer nos manières de travailler et agir en tant que structure responsable ? »

Qu’est-ce que cela signifie « agir en responsabilité » quand on est un·e acteur·rice culturel·le ?

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Le principe de responsabilité, selon Hans Jonas, se traduit par une phrase qui dit ‘’Agis de sorte à ce que tes actions n’aient pas d’impact négatif pour les autres, aujourd’hui et demain’’. À partir du moment où l’on est une structure ouverte sur le public, on peut se questionner sur la façon dont on prend en compte les enjeux écologiques et économiques actuels au moment où l’on prend des décisions. Cela vaut pour tous les sujets que l’on peut qualifier de ‘’sociétaux’’ : l’accueil des publics, la qualité des relations dans le cadre professionnel et avec les différentes parties prenantes, la prévention et la réduction des risques, la question de la mobilité des publics, leur accès à l’eau et aux toilettes, mais aussi à une offre de restauration à un prix abordable… »

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Puisque Maryline cite Hans Jonas, on peut aussi rappeler qu’il nous invite à devenir ‘’un peu plus disponibles pour ce que la cause de l’humanité exigera de nous’’. Cette notion de disponibilité m’interpelle, parce qu’elle signifie également ‘’être ouvert aux autres’’, et ne pas être corporatiste ou uniquement centré sur ses problématiques. La culture n’est pas détachée du monde auquel elle prend part. Nous avons donc une obligation et une responsabilité de nous questionner sur la façon dont nous prenons part au monde, sur ce que nous racontons et donnons à voir. Être disponible, cela implique de prendre le temps de se remettre en question et même si c’est inconfortable pendant un moment, d’analyser ses pratiques et de les faire bouger. Parce que même si nous pensons la culture super exemplaire, on partage aujourd’hui le constat que ce n’est pas non plus complètement le cas. »

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « Personnellement, sans être exemplaire, je pense quand même que le secteur culturel n’est pas le plus mauvais élève. En ce qui nous concerne aux Trans, le fait de parler de responsabilité est forcément lié à notre engagement historique pour le développement durable et solidaire, puis pour la transition écologique et sociale. La responsabilité est au cœur d’un projet artistique et culturel comme le nôtre, même s’il y a des sujets sur lesquels nous sommes plus ou moins fortement avancé·es, et qui sont plus ou moins déstabilisants. Monter un projet, c’est déjà quelque chose qui engage une prise de responsabilité, parce qu’on doit se demander ce qu’on a à dire, pourquoi et comment on le dit. Et puis, en tant qu’association inscrite dans l’intérêt général, recevant des subventions donc de l’argent public, nous avons aussi une responsabilité par rapport à l’argent des contribuables. »

La deuxième rencontre porte plus particulièrement sur la programmation musicale : en quoi le choix des artistes présent·es à un événement est-il une grande responsabilité ? 

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « En tant qu’acteur culturel, à travers nos choix de programmation et de diffusion, nous sommes aussi des garants de l’expression artistique parce que nous sommes un point de jonction entre le propos des artistes et des lieux où elles et ils peuvent s’exprimer. Dans cette position-là, nous devons donc nous questionner et agir en responsabilité. Dans le contexte actuel, où nous pouvons assister à pas mal de déprogrammations d’artistes, notamment en lien avec des mouvements religieux ou politisés, j’ai une responsabilité, en tant que directeur délégué, ne serait-ce que d’un point de vue règlementaire et juridique. Nous ne sommes pas soumis à la présomption d’innocence, qui est une notion qui ne s’applique que dans le cadre de procédures judiciaires. Mais par contre, nous sommes, comme n’importe quelle personne, soumis au fait de ne pas porter atteinte à une personne, la calomnier ou la diffamer. Cela dépend des situations, mais nous devons nous poser la question de quelle ligne nous nous fixons en ce qui concerne les propos éventuels d’artistes, mais aussi, le cas échéant, leur comportement. La question de la programmation d’artistes qui peuvent être mis en cause dans des situations de violences sexistes et sexuelles, par exemple, fait partie aujourd’hui des questionnements qui peuvent concerner n’importe quel programmateur·rice. »

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Il existe déjà une grille de critères pour les programmateur·rices, qui doivent composer avec un équilibre économique, lié au public, à la situation locale ou nationale. Aujourd’hui se rajoutent effectivement des critères qui viennent questionner les enjeux écologiques, de genre, de diversité… Qu’est-ce qu’on donne à voir aux personnes qui sont dans la salle ? Qu’est- ce qu’on valide entre des faits avérés, des présomptions, des faisceaux de preuves ? Nous n’avons pas la réponse à tout, mais nous constatons, en tout cas, qu’il existe une prise de conscience de cette responsabilité. En tout cas, nous ne sommes plus dans le déni, le sujet est présent. Ce que je trouve intéressant, c’est que l’on a déconstruit la croyance que l’artiste est hors cadre, hors société et hors responsabilité, et cela vaut aussi pour les festivals ou les structures culturelles. Il existe toujours ce mythe que l’on doit agir au nom de l’art. Le fait que ces questions soient de plus en plus partagées collectivement joue aussi sur ce fameux ‘’au nom de l’art’’, parce que les structures se positionnant fermement sur le sujet font écho dans la sphère artistique et dans le public. Ce n’est pas parce qu’un artiste est programmé, ou parce qu’il ramène du public, que l’on ne peut plus rien faire. Les réseaux sociaux et le public ont aussi une grande force dans ces enjeux-là, notamment depuis les mouvements #MeToo et #MusicToo, et tous ceux qui ont suivi. »

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Chaque organisateur·rice a aussi l’obligation de protéger ses équipes et ses publics. Une pratique maintenant assez commune, même si elle n’est pas encore généralisée, c’est de ne pas programmer une personne qui est ciblée par une action en justice ou une plainte. Souvent, ce qui est compliqué, c’est la relation contractuelle et économique qui a été mise en place. En ce moment, nous travaillons ce sujet avec des juristes. Les sujets que nous abordons aujourd’hui n’auraient pas été pensés et perçus de la même façon il y a cinq ans. Ce qui était tabou ou impensé il y a peu l’est moins : les festivals envisagent aujourd’hui de prendre en compte de nouveaux critères d’égalité hommes-femmes ou de réduction de leur empreinte carbone, là où ils le vivaient plutôt comme une contrainte auparavant. »

Être responsable, ce n’est donc pas forcément quelque chose que l’on subit ? 

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Dans la plupart des cas, les structures culturelles qui viennent vers nous le font parce qu’elles ressentent la nécessité d’être plus cohérentes dans leur travail. Pour elles, c’est plutôt perçu comme une nécessité et quelque chose de normal. En général, c’est donc plutôt source de bien-être que de contraintes. Après, quand on décide de s’engager, il y a des actions qui sont forcément plus faciles et moins onéreuses à mettre en place que d’autres. Quand un festival ou une association veut faire quelque chose sans en avoir les moyens, cela peut créer beaucoup de frustration. La mise en place de dispositifs énergétiques renouvelables, la qualité de l’approvisionnement alimentaire, et les travaux d’accessibilité d’un site peuvent prendre du temps. »

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Ce n’est pas du tout qu’un fardeau, c’est aussi, quelque part, donner un sens à nos actions. Il y a un peu plus d’enjeux de sens à se dire que nous pouvons être un grain de sable dans la machine, que l’on peut faire partie de toutes les énergies qui se rassemblent pour créer quelque chose. Cette responsabilité, elle est plutôt belle et plutôt enthousiasmante. »

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « Oui, la responsabilité peut aussi être joyeuse. Ce n’est pas forcément une contrainte, on est aussi là pour ça ! Il y a plusieurs endroits où cela présente de la complexité, voire de la difficulté, mais la ligne que nous nous fixons est choisie volontairement et est positive, même si elle n’est pas toujours simple. Prendre ses responsabilités, c’est toujours prendre un risque, puisque le choix que nous faisons ne conviendra forcément pas à certaines personnes. Sur des enjeux sociaux et sociétaux parfois plus larges que ce qui est au cœur de notre action, les responsabilités peuvent générer plus de contraintes mais, en tout cas, la notion ne peut pas être perçue que comme source de lourdeur. »

Selon vous, pourquoi est-il important de se poser ces questions aujourd’hui ?

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « Aujourd’hui, c’est un sujet dont les acteurs ne peuvent plus ignorer l’urgence, alors que pendant longtemps, même s’il y avait des personnes individuellement sensibles à certains sujets, cela n’infusait pas forcément tant que ça dans les pratiques. La décision de faire de telle ou telle cause une priorité de mandat, une priorité nationale, une priorité de la politique locale, de tel ou tel partenaire, pèse également forcément. Quand le ministère de la culture s’engage dans la transition écologique et veut amener les acteurs dans le mouvement, quand le Centre National de la Musique soutient ou met en visibilité tel ou tel sujet, cela a un effet levier également très important. Dans cette thématique de la responsabilité, rien ne se fait tout seul : cela engage à l’action collective. Beaucoup de défis de notre époque, aussi bien l’urgence climatique que les déséquilibres géopolitiques et diplomatiques à l’échelle internationale, engagent à se poser les bonnes questions sur ce qu’il faut absolument préserver et ce qui fait notre bien commun. Cela incite à se retrousser les manches pour essayer de trouver des solutions et de résister à certains troubles, d’écrire des pages plus sereines, plus positives. »

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « C’est vrai que depuis 2020 et la période du Covid, nous sommes dans une période de bascule. Beaucoup d’acteur·rices ont mis en place des choses intéressantes. Mais aujourd’hui, nous avons besoin d’aller beaucoup plus loin et de dépasser le simple cadre du verdissement des activités. Globalement, que ce soit au niveau collectif ou individuel, et pas seulement pour les acteur·rices culturel·les, il devient nécessaire d’aborder les choses en sachant que les changements seront beaucoup plus radicaux dans les années à venir. Conserver nos activités avec un impact moindre ne suffira peut-être plus, et il faudra sans doute plutôt se diriger vers des transformations plus profondes de nos organisations et de ce que nous faisons. »

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Oui, clairement, cela bouillonne et il y a une prise de conscience. Dans le secteur culturel, nous ne parlions quasiment pas d’enjeux écologiques ou de genre il y a 10 ou 15 ans. C’est enthousiasmant, mais nous devons faire preuve de vigilance, parce que ces petits pas peuvent être facilement écrasés. Nous vivons une période de tension, de violences systémiques, d’inégalité sociale. Nous constatons une montée des nationalismes et le recul de certaines libertés. Il est donc important de se poser ces questions-là parce qu’il faut faire collectif. Nous avons une obligation de résistance. Nous devons réaffirmer quelle vision du monde nous voulons partager. Nous devons aussi encore travailler sur les enjeux de diversité de classes et de validisme, pour accueillir dans les lieux de musiques actuelles des personnes qui viennent de tout horizon. »

Pourquoi ce sujet est important pour chacune de vos associations ? 

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « C’est notre rôle d’essayer de penser une société un peu plus éthique, équitable et durable. Si nous regroupons des acteur·rices, ce n’est pas que pour défendre des intérêts de secteurs. C’est aussi la notion d’intérêt général que nous essayons, au quotidien, de mettre en avant. Notre verbalisons ces enjeux, nous les posons dans un espace de discussion publique avec nos adhérents, nos partenaires et si possible avec le grand public, nous réfléchissons pour savoir comment agir. Nous expérimentons constamment : en ce moment nous réalisons des bilans carbones des festivals et des salles pour voir comment le secteur culturel peut agir par rapport aux enjeux de transition écologique. Sur les enjeux de genre ou de dignité des personnes, nous réfléchissons aussi à des dispositifs de non-mixité, de mixité choisie, de mentorat pour les femmes et les artistes pour tenter de mettre en place des leviers vers une société plus inclusive et plus diverse. »

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Nous ne sommes pas là pour donner des bons points ou des mauvais points, mais pour accompagner, encourager, trouver des solutions et apporter des ressources. Aujourd’hui, nous avons 35 festivals adhérents, mais nous ne travaillons pas seulement avec eux. Chaque année, une centaine de structures bénéficient de nos rencontres et de nos formations. Nous sommes vraiment dans une posture d’accompagnement régulier, qui nous permet de suivre les progrès de chacun·e. »

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « En 1979, quand les quelques jeunes personnes à l’origine des Trans Musicales se sont dit ‘’On va se mobiliser pour donner de la visibilité à des artistes invisibles dans la ville‘’, c’était déjà une prise de responsabilité. Ce qui a changé au fil du temps, c’est le spectre des thématiques. L’engagement des Trans dans le développement durable et solidaire commence en 2005, suite au déménagement au Parc Expo. Il y a alors déjà un questionnement sur comment faire une bascule d’échelle raisonnée, pour que cela ne soit pas générateur de trop de transports, trop de déchets, trop d’énergie perdue : tout cela était déjà adossé à des notions de responsabilité. Un acteur comme nous ne peut pas être coupé des réalités sociales, que ce soit l’urgence climatique, la sous-représentation des femmes, la question des violences sexistes et sexuels ou la place faite aux personnes en situation de handicap. Ce sont des choses qui nous semblent devoir être prises en compte, parce que nous ne sommes pas en dehors de la société. Notre sommes une association très identifiée par son engagement dans la programmation des artistes émergent·es et par la diversité de ce que nous mettons en œuvre pour leur donner la plus grande résonance possible. Si nous sommes « activistes », c’est à cet endroit-là. A contrario, nous ne sommes pas une association écologique ou militante de l’égalité femmes-hommes, même si nous intégrons pleinement ces enjeux dans nos réflexions et nos modes d’action, au quotidien. Cela n’est pas notre raison d’être mais c’est absolument un engagement en responsabilité que nous prenons en essayant d’agir pour améliorer nos façons de faire. »

Selon vous, pourquoi est-il important de traiter ce sujet dans le cadre du festival des Trans Musicales ? 

Erwan Gouadec, Association Trans Musicales : « Nous proposons ce genre de rendez-vous dans le cadre du festival depuis 15 ans cette année. Cela donne l’occasion de réfléchir à des réalités sociales qui percutent le champ des musiques actuelles, ou qui dialoguent avec. Le projet des Trans, aussi ouvert et généreux soit-il, a quelque chose qui est de l’ordre d’un vrai engagement, presque du ‘’combat’’… Pas dans le sens guerrier, bien sûr, mais avec l’idée que rien n’est jamais acquis, qu’il ne faut jamais s’endormir sur ses lauriers et toujours remettre les choses en question. Après 45 éditions au compteur, la responsabilité est, finalement, quelque chose qui a guidé notre action et qui a permis à ce projet, et lui permet encore, de se renouveler, de rester connecté à la réalité, souvent même d’être pionnier et à la pointe, que ce soit en ce qui concerne les nouvelles tendances musicales, mais aussi les phénomènes sociaux et sociétaux. »

Maryline Lair, Le Collectif des festivals : « Cela fait très longtemps que nous organisons des rencontres avec les Trans Musicales. Ce compagnonnage est important pour nous, car c’est un festival qui est engagé et qui a fait des efforts au fil du temps. C’est aussi un lieu où nous pouvons entrer en contact avec un grand nombre de professionnel·les. »

Stéphanie Gembarski, FEDELIMA : « Le festival est, bien sûr, un rendez-vous important de la filière professionnelle. Mais c’est aussi un endroit qui porte un regard particulier sur le monde, via les propositions artistiques qui y sont faites. Nous voyons Les Trans comme un endroit d’audace et de liberté artistique. Nous nous devons de garantir cet espace de liberté, en questionnant au sein du festival notre rapport au monde. »

 

Rencontres organisées par Le Collectif des festivals, la FEDELIMA et l’Association Trans Musicales

En toute responsabilité #1 : Agir en responsabilité pour les acteur·tices culturel·les

Rencontre modérée par Arnaud Wassmer, journaliste, avec la participation d’Adélaïde de Lastic, docteure en philosophie, auteure, formatrice et consultante en éthique des organisations & RSE, de David Irle, consultant, éco-conseiller et formateur, de Gwendolenn Sharp, fondatrice de The Green Room, une organisation œuvrant pour le changement environnemental et sociétal dans le secteur de la musique et de Noëmie Vermoesen / Gigsta, artiste.

Jeudi 07 décembre | 15h30 – 17h30
Auditorium de la Maison des Associations
6 Cours des Alliés, Rennes

Gratuit / Sur Inscription

En toute responsabilité #2 : Programmer : équilibre ou frictions entre liberté et responsabilité ?

Rencontre modérée par Marie-Pierre Bonniol, artiste, universitaire et curatrice, avec la participation d’Agnès Gayraud, philosophe et artiste (La Féline), d’Artie et Martin, membres des Psychotic Monks, de Stéphane Krasniewski, directeur des Suds (Arles), et de Céline Pigier, cofondatrice et directrice artistique du Hasard Ludique (Paris).

Vendredi 08 décembre | 14h00 – 16h00
Auditorium de la Maison des Associations
6 Cours des Alliés, Rennes

Gratuit / Sur inscription

Plus d’infos sur le site Musiques & Sociétés