La reco des artistes : Zaho de Sagazan (#Trans2022) parle de Pamela (#Trans2024)

03.12.2024

« La reco des artistes » est une série d’interviews dans laquelle des artistes, précédemment passé·es aux Rencontres Trans Musicales, nous recommandent des artistes programmé·es dans l’édition à venir.

Quelques minutes avant de monter pour la première fois sur la scène de l’Olympia, Zaho de Sagazan nous a fait l’amitié de répondre à quelques questions à propos de son coup de cœur dans la programmation des 46es Trans Musicales, le groupe dance rock Pamela, programmé sur le festival ce jeudi 5 décembre au Liberté. 

Guillaume Menard

Qu’est-ce qui rend pour toi le groupe Pamela si spécial ? 

Zaho de Sagazan : Plein de choses ! D’abord, je dirais la voix de Sam, qui est dingue [Sam Sprent, ex-chanteur de Von Pariahs, Trans 2012], et puis aussi les compos. Après, il faut préciser que leur musique, c’est complètement mon style. Les prods me font penser à des choses que j’adore, LCD Soundsystem [Trans 2002], The Strokes… Sur scène, le charisme de Sam transperce tout le monde, les compositions sont ouf et la production est géniale. Ils savent faire danser mais il y a aussi des chansons très tristes qui donnent envie de pleurer. C’est complètement ma came, ils ont vraiment touché le bon bouton. Et puis c’est très généreux en live, très rock. Il y a aussi quelque chose de très geek dans les synthés. Et aussi des mélodies que je trouve génialissimes. Pour moi, c’est une évidence. 

Pour moi, c’est vraiment le prochain gros groupe français.”

Comment as-tu découvert ce groupe ? 

C’est tout simplement le groupe de mon meilleur copain, donc c’est vrai que c’est plus simple ! En fait, Pamela, c’est Sam, Simon [Quénéa, du groupe Inuït, Trans 2015] et Pierre [Cheguillaume, également issu de Inuït]. Pierre est la personne avec qui j’ai réalisé tout mon album, La Symphonie des Éclairs, et qui est aussi mon ingénieur de son et mon directeur artistique. Simon, c’est mon batteur qui, lui, est interprète sur mon projet, mais pas compositeur. Et donc comment je les ai connus ? Tout simplement parce qu’ils ont fait toutes leurs chansons dans notre studio commun donc, effectivement, ce sont des gens très proches. Ça pourrait faire juste “la meuf qui parle de ses copains”, mais en fait, c’est vraiment ouf ce qu’ils font… À l’époque, ils m’ont envoyé un lien SoundCloud et j’ai écouté les morceaux en boucle. Je trouve cette musique fantastique. Pour moi, c’est vraiment le prochain gros groupe français.  

Si tu les as déjà vus en concert, est-ce que tu peux nous parler de leurs performances ? 

Oui, je les ai carrément vus en concert puisqu’ils ont fait la plupart de mes premières parties ! Donc je commence à les avoir beaucoup vus. Ce qui est génial avec eux, c’est que, autant Simon que Sam, ils ont eu plein d’autres projets avant. Ils ont peut-être fait… je ne sais pas… 1 000 concerts chacun ? Donc ils savent très bien aborder la scène. Ça a beau être un projet dit “émergent”, ce ne sont pas des débutants mais de vraies bêtes de scène. Et ils ont déjà composé plein de trucs dans le passé, donc la production est vraiment au niveau. Ça n’a rien à voir avec moi, à l’époque où j’ai joué aux Trans en n’ayant presque jamais fait de concerts. Ce sont des vrais fous de scène tous les deux, ils aiment trop ça.  La formation c’est : batterie, guitare, basse et synthés. Et puis Sam est au chant et il déboite tout. La chose que je retiens, c’est que quand on les a pris en première partie, j’ai ensuite reçu un nombre incroyable de messages après mon concert, de gens qui m’ont dit : “mais c’est quoi ce putain de groupe en première partie ? Merci pour la découverte, c’est incroyable !” Et là, tu hallucines. J’en ai eu plein, des groupes qui ont ouvert pour moi, et on ne m’a jamais autant encensé une première partie. Ils mettent vraiment une claque à tout le monde. Ils ont déjà des tubes, et ça fait danser, c’est génial. Ils sont à la fois drôles et charismatiques, ils font passer par plein d’émotions. Je pourrais les voir en concert tout le temps. 

Y a‑t-il un morceau en particulier que tu recommanderais à quelqu’un qui ne connaît pas le groupe, et pourquoi ? 

C’est horrible parce qu’il n’y en a que deux qui sont sortis. Je pourrais en proposer plein, il y en a tellement que j’adore. Mais là, entre les deux morceaux disponibles, je crois que mon préféré, c’est Focused, le premier single. J’ai découvert le groupe avec cette chanson, c’est la première qu’ils m’ont faite écouter. Je m’en rappelle, je me suis dit : “mais c’est quoi ce truc de ouf ?” C’est une voix à la David Bowie, cette voix grave, cet accent anglais pas possible. Je trouvais ça génialissime. Les synthés, tout ça, j’aimais trop. Et puis après, j’en ai écouté d’autres, il m’ont envoyé 50 autres chansons et je trouve les 50 hyper bien, ce qui est quand même assez hallucinant. Dans le live, je crois que c’est la dernière, qui s’appelle I Don’t Know Yet, que j’adore. En plus, je suis trop contente parce que, pour tout te dire, vous verrez en concert, mais les paroles en anglais disent : “Si Zaho dit qu’il faut danser, tu danses, tu danses”. Si c’était juste ça, ce ne serait pas si bien, mais je trouve la mélodie incroyable et le solo de synthé au milieu est extraordinaire. Il y en a aussi des beaucoup plus lentes qu’ils n’ont pas encore sorties pour l’instant, mais ils ont des petites comptines magnifiques. Il y en a trop de bien, mais entre les deux singles, si je devais choisir, je dirais Focused. 

Ils sont à la fois drôles et charismatiques, ils font passer par plein d’émotions. Je pourrais les voir en concert tout le temps.”

Et ce qui te concerne, quelle est ton actu ou tes projets en cours ? 

Avec mon équipe, on passe notre vie en live en ce moment. Ça fait quand même quelque temps qu’on “vit concert”. Depuis les Trans, on ne s’est jamais arrêté et j’avoue qu’on n’y arrive pas… Donc là, on continue à fond. Ces derniers temps, on faisait une tournée des Zéniths et là, on est à l’Olympia, ce soir et demain [lundi 2 et mardi 3 décembre]. Après, on part à New York, aux États-Unis, c’est là qu’on va commencer la tournée internationale qui va nous occuper toute l’année prochaine. On fait l’Europe, l’Amérique du Nord…. Donc en ce moment, on est beaucoup plus en concerts qu’en studio. On ne fait que ça et j’adore. Ce qui est génial, c’est qu’on pourrait se dire qu’on fait tout le temps la même chose, mais en fait pas du tout. Là, on a refait une créa pour la scène, et maintenant on est 36 dans l’équipe. Quand on a commencé aux Trans, je pense qu’on était cinq au maximum. Donc c’est un truc qui évolue depuis deux ans, c’est tellement excitant. Déjà, entre Les Trans et maintenant, on est passé de deux à cinq sur scène, donc forcément, les arrangements sont beaucoup plus poussés. Il n’y a plus de bandes [des pistes d’instruments pré-enregistrées]. C’est quand même génial d’enfin jouer sans bandes, ça a tout changé. Donc, tout est joué et surtout, on a tout revu, la créa lumière et la scéno aussi. On est allé beaucoup plus loin, on est hyper content… Mais pour revenir sur Pamela, vous allez voir, c’est trop bien. Il ne faut surtout pas les louper !  

Retrouvez Pamela en concert le jeudi 5 décembre au Liberté (gratuit)